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Le fil
12 novembre 2007

Citoyens

2 décembre 2007. Les Russes sont appelés à élire leurs députés. Et tout porte à croire que Russie Unie, le parti du président Poutine remportera la victoire haut la main.

"Ah oui, c'est quand?", m'a répondu une étudiante quand j'ai évoqué les élections avec elle. Un jeune ingénieur travaillant pour une entreprise allemande installée à Moscou n'a, quant à lui, rien prévu pour pouvoir voter ce jour-là, alors qu'il sera en déplacement dans une autre région du pays. D'ailleurs, il n'est pas certain de l'endroit où il doit voter, dans sa ville natale ou à Moscou, où il travaille.

Et voter pour qui? "Tu me conseillerais quoi?" me suis-je entendu demander, interloquée.

Les élections ne sont pas un sujet de conversation. Ou de manière très marginale. Pourtant, la télévision diffuse régulièrement des spots incitant les citoyens à aller voter, des affiches officielles sont placardées dans les couloirs du métro montrant par exemple un jeune couple portant un enfant dans ses bras, avec comme slogan "pour l'avenir de la Russie". Et quelques meetings et manifestations ont lieu régulièrement dans la capitale.

"Le statu quo jusqu'à la révolution, comme d'habitude. Il n'y a que de cette façon que les choses changent ici", estime une historienne moscovite.

Mais elle ne semble pas pour aujourd'hui, cette révolution. Le pouvoir vertical mis en place par Vladimir Poutine en Russie est trop bien conçu pour pouvoir laisser place à un changement dans un avenir proche.

Après les élections, ma vieille prof de russe à la retraite continuera vraisemblablement de se désoler de la perte des valeurs et de la montée de l'individualisme au sein de la société russe, dirigée par un pouvoir autoritaire qui n'a que faire du peuple. Comme avant.

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